Projet Via Crucis Art-isia mosaïque

Projet « Via Crucis » 2020

Atelier Art-Isia mosaïque

L’idée de ce projet vint à germer courant 2019, par le biais de connaissances et d’attaches familiales dans la région. Il s’agissait de réaliser un chemin de croix « via crucis » en mosaïque pour compléter l’aménagement d’une chapelle Notre Dame de la Vallée à Déville les Rouen, liée à la paroisse Sainte Thérèse de Maromme (76).

Après la présentation et la validation des dessins à l’échelle par la communauté concernée, très chaleureusement impliquée dans le projet, la réalisation technique commence réellement courant octobre et se termine vers la mi-mars 2020 soit 6 mois de travail.

Suite à l’évolution sanitaire en cours et au confinement contre le covid-19, l’inauguration officielle prévue au 28 mars 2020 avant la semaine sainte et les fêtes de Pâques, a été repoussée en attente de jours meilleurs. Vous avez donc le privilège de découvrir ce travail artistique en avant-première !

Ce chemin de croix comprend 14 pièces de mosaïque de 30 x 30 cm encadrées et un panneau d’autel de 50 x 50 cm ayant pour thème la Résurrection.

Présentation :

Cette « via crucis » est traitée en mosaïque contemporaine. Divers types de matériaux nobles y sont mélangés. J’y ai privilégié en particulier les plaques de verre Albertini, du Tiffany du smalt vénitien voire quelques fragments de feuilles d’or, associés à des fragments de brique. On y joue volontairement sur les contrastes de couleurs de matières brillantes ou mates et sur différents types d’opus (façon d’agencer les tesselles de mosaïque).

Cette composition se joue des structures et des reliefs. Les personnages sont en rehaut sur un fond paysagé travaillé lui-même en relief, évoquant le cheminement du christ vers son destin. Les couleurs vont s’obscurcir progressivement. Dans chaque scène le nombre de participants est restreint au minimum. Il fallait éviter l’emphase et la surenchère expressionniste propre aux chemins de croix picturaux des temps précédents.

Le traitement des scènes se veux au contraire retenu, plus sobre, axé sur la symbolique de la scène et l’émotion plus contenue. Les personnages sont stylisés pour clarifier la lecture et aller à l’essentiel.

Les couleurs lumineuses et chatoyantes changent, tandis que Jésus avance dans l’épreuve. Les ciels s’assombrissent et se chargent de nuages rouges. Les arbres fournis redeviennent arbres secs chargés d’épines, jusqu’à la mise au tombeau, tandis que le ciel se lève à nouveau serein sur l’avenir, et de nouvelles espérances.

Le tableau d’autel :

La pièce finale « la résurrection »est dans la continuité du projet. Un nouveau soleil se lève éblouissant de sa lumière un monde primordial fondateur de terre et d’eau. La végétation, symbole de renaissance et de régénérescence éternelle, foisonne dans un mouvement ascendant et enveloppant de fleurs, de palmes et de rinceaux de pétales formant des sortes de C, comme une évocation symbolique du Christ et de la religion chrétienne.